Qu'il déchire mon âme et ne l'ébranle pas |
CORNEILLE
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Poly. II, 2 |
déchirer |
Et si ce coeur s'ébranle ? |
CORNEILLE
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Polyeucte, II, 6 |
ébranler |
La terre qui s'ébranle et se couvre de deuil |
MASSILLON
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Car. Passion. |
deuil |
Son esprit ébranlé par les objets présents |
CORNEILLE
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Hor. I, 1 |
ébranlé, ée |
Son esprit enjoué ne s'ébranle de rien |
CORNEILLE
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Agésil. II, 6 |
enjoué, ée |
Mais rien n'ébranle-t-il sa résolution ? |
ROTROU
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Antig. V, 2 |
résolution |
Depuis qu'on commence à être ébranlé par la raison |
PASCAL
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dans COUSIN |
ébranler |
Le peuple est ébranlé, ne perdons point de temps |
CORNEILLE
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Héracl. I, 5 |
ébranler |
Le Seigneur a étendu sa main sur la mer, il a ébranlé les royaumes |
SACY
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Bible, Isaïe, XXIII, 11 |
étendre |
Et reconnaissez-vous que tout ce qu'il m'a dit, Par quelque impression ébranle mon esprit ? |
CORNEILLE
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Nicom. IV, 1 |
ébranler |
Et reconnaissez-vous que tout ce qu'il m'a dit Par quelque impression ébranle mon esprit ? |
CORNEILLE
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Nicom. IV, 1 |
impression |
L'on est plus occupé aux pièces de Corneille ; l'on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine |
LA BRUYÈRE
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I |
occupé, ée |
L'on est plus occupé aux pièces de Corneille ; l'on est plus ébranlé et plus attendri à celles de Racine |
LA BRUYÈRE
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I |
pièce |
Et reconnaissez-vous que tout ce qu'il m'a dit, Par quelque impression ébranle mon esprit ? |
CORNEILLE
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Nicom. IV, 1 |
reconnaître |
Son mariage [de M. d'Oppède] a été renoué, après avoir été rudement ébranlé |
SÉVIGNÉ
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5 févr. 1674 |
renouer |
L'air ébranlé est sujet à des répercussions qui le réfléchissent, qui, produisant des échos, répètent la sensation |
ROUSSEAU
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Ém. II |
réfléchir |
Jupiter, père et roi des dieux et des hommes, qui d'un signe de sa tête ébranle l'univers |
FÉNELON
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Tél. VIII |
signe |
Si la vanité ne renverse pas entièrement les vertus, du moins elle les ébranle toutes |
LA ROCHEFOUCAULD
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ib. 388 |
vanité |
[à la fête-Dieu] Le signal est donné, tout s'ébranle, et la pompe commence à défiler |
CHATEAUBRIAND
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Génie, IV, 1, 7 |
défiler [3] |
Et le nitre irascible, irrité par les feux, Ébranle au loin les airs, et la terre, et les cieux |
DELILLE
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Trois règn. I |
nitre |
Pendant que Pisistrate, ébranlé du faux coup qu'il avait donné, ramenait sa lance |
FÉNELON
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Tél. XX |
ramener |
D'un formidable bruit le temple est ébranlé, Tout à coup sur l'airain ses portes ont roulé |
DELAVIGNE
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Vêp. sicil. V, 2 |
rouler |
Jamais triomphe n'a été si complet [que celui de Mme de Montespan].... il est devenu inébranlable, depuis qu'il n'a pu être ébranlé |
SÉVIGNÉ
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14 juin 1677 |
inébranlable |
Toujours lui ! lui partout ! ou brûlante ou glacée, Son image [de Napoléon] sans cesse ébranle ma pensée |
HUGO
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Orient. 40 |
lui [1] |
Il ne leur reste qu'à considérer de quel côté allait tomber ce grand arbre, ébranlé par tant de coups |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
considérer |
L'ouvrage de la sagesse n'est pas éternel, mais celui de la folie s'ébranle sans cesse et ne tarde pas à crouler |
RAYNAL
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Hist. phil. IV, 33 |
crouler |
L'artifice de la nature est inexplicable à faire que le cerveau reçoive tant d'impressions, sans en être trop ébranlé |
BOSSUET
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Connaiss. II, 6 |
inexplicable |
Que ceux qui croient toujours l'État ébranlé, si l'on touche à leurs priviléges, me traitent de novateur dangereux.... |
MIRABEAU
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Collection, t. I, p. 70 |
novateur, trice |
La licence où se jettent les esprits quand on ébranle les fondements de la religion et qu'on remue les bornes une fois posées |
BOSSUET
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Reine d'Anglet. |
remuer |
Tu souffres la louange adroite, délicate, Dont la trop forte odeur n'ébranle point les sens |
BOILEAU
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Épît. IX |
sens [1] |
J'ai dit quelque chose de la licence où se jettent les esprits quand on ébranle les fondements de la religion et qu'on remue les bornes une fois posées |
BOSSUET
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Reine d'Anglet. |
borne |
Il loge sa mollesse en un riche palais, Et, derrière un char d'or promenant trois valets, Sous six chevaux pareils ébranle au loin la rue |
GILBERT
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XVIIIe siècle. |
ébranler |
Voyant du haut de sa croix combien l'âme de sa mère était attendrie, et que son coeur ébranlé faisait inonder par ses yeux un torrent de larmes amères |
BOSSUET
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ib. 2 |
inonder |
La première pierre qu'on jeta suffit pour renverser ce grand monument [l'Église catholique en Angleterre] dès longtemps ébranlé par la haine publique |
VOLTAIRE
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Moeurs, 135 |
pierre |
... Vous vous troublez beaucoup ; Mon coeur n'est point du tout ébranlé de ce coup |
MOLIÈRE
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F. sav. V, 4 |
coeur |
Vous vous troublez beaucoup ! Mon coeur n'est point du tout ébranlé de ce coup |
MOLIÈRE
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F. sav. V, 4 |
coup |
Ne t'ébranle donc point dans les tentations, Ne t'inquiète point de leurs inquiétudes |
CORNEILLE
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Imit. II, 9 |
ébranler |
Le 23 octobre, à une heure et demie du matin, l'air avait été ébranlé par une effrayante explosion ; Mortier avait obéi, le Kremlin n'existait plus |
SÉGUR
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Hist. de Nap. IX, 6 |
explosion |
Le monde pour lequel la chaste inspiration qui vous ébranle le coeur commence à vous insinuer un secret dégoût |
BOSSUET
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Élévat. sur myst. XVII, 2 |
insinuer |
Si le riche est ébranlé, ses amis le soutiennent ; mais, si le pauvre commence à tomber, ses amis même contribuent à sa chute |
SACY
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Ecclésiastiq. XIII, 25 |
pauvre |